Le cœur vivant d’Ighil-Ali
Chaque semaine, à jour fixe, le village d’Ighil-Ali s’anime d’une effervescence toute particulière : c’est le jour du souq, le marché hebdomadaire. Véritable institution dans la vie kabyle, ce rendez-vous traditionnel est bien plus qu’un lieu d’échange commercial. C’est un espace social, culturel et humain, où se croisent générations, savoir-faire et récits de vie.
Dès le matin, les ruelles proches de la place du marché s’emplissent des couleurs des étals : légumes frais, fruits de saison, épices parfumées, herbes médicinales, tissus, outils, produits artisanaux… Les producteurs et marchands venus des villages environnants y installent leurs stands, souvent sous des tentes improvisées ou à même le sol.
Les habitants viennent s’y approvisionner, bien sûr, mais aussi échanger les nouvelles, partager un café, discuter de la météo, des récoltes, des mariages à venir ou des souvenirs du passé. On y parle tamazight, on y rit fort, on y négocie avec passion.
Le souq est aussi un espace de transmission. Les enfants y découvrent les produits du terroir, les habitudes des anciens, les gestes d’un artisan qui travaille le bois ou d’une femme qui vend du pain maison.
En visitant le marché hebdomadaire d’Ighil-Ali, le voyageur découvre une facette authentique de la vie du village. C’est un miroir vivant des traditions locales, de l’économie de proximité et de la convivialité kabyle.
Que l’on y vienne pour acheter une botte de coriandre ou simplement pour le plaisir d’une balade au milieu des voix et des parfums, le souq reste un incontournable du patrimoine vivant d’Ighil-Ali.
